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On peut presque affirmer que tout a commencé par hasard en 1984, quand j'ai commencé à aider une dame de 84 ans. Au début, elle se limitait à porter de la nourriture pour les chats d’une vielle dame dont lui avait parlé Carla Rocchi (actuellement président de l’Institut National pour la Protection des Animaux), une amie de longue date avec laquelle elle avait partagé de nombreuses batailles pour les droits des animaux. D'un jour à l'autre, la dame se trouva dans l'impossibilité de se rendre sur place. Ce n'est qu'un mois plus tard que j'appris qu'elle s'était brisé le col du fémur et ne pouvait plus s'occuper personnellement des chats.

piramide entrataJe décidai donc de m'offrir pour participer directement et remplacer la dame durant l'un des tours d'assistance volontaire à la grande famille de chats. Ce fut ainsi que finalement, je me rendis compte de la situation tragique et surtout du fait qu'il fallait faire quelque chose de plus que de se préoccuper simplement de la nourriture.
Le spectacle qui s'offrit à mes yeux avait quelque chose d'inénarrable. La plupart de ces pauvres bêtes avaient le corps dévoré par la gale, les oreilles avaient pratiquement disparu et beaucoup étaient devenus aveugles.

Malgré tout, les malheureux jouissaient d'une santé suffisante pour s'accoupler, se reproduire et mettre au monde des chatons qui, en général, ne vivaient pas plus d'un mois à cause des maladies et de l'intervention de l'être humain! En effet, pour aggraver les choses, il faut ajouter que les adultes et les petits étaient victimes d'actes de barbarie commis par des gens qui les tuaient à coups de bâton ou se divertissaient à les faire dépecer par leurs chiens. Par un triste matin, dont le souvenir ne s'effacera jamais de ma mémoire, Matilde trouva six chatons horriblement tués. Pouvez-vous imaginer ce que j'éprouvai à la vue d'une pareille scène ? Cet épisode me poussa à déclencher un tollé dans les journaux et à tenter de me faire entendre partout pour sensibiliser l'opinion publique et trouver un refuge sûr pour ces animaux.

Finalement, grâce à une amie archéologue de la Direction Générale de la Culture, je parvins à obtenir le permis d'accès à l'intérieur du site archéologique de la Pyramide. Je partais de zéro, mais c'était déjà mieux que rien! De surcroît, je dus me démener en cachette parce que, malgré le permis, je me trouvai en but à l'hostilité de certains fonctionnaires du site farouchement opposés à l'introduction d'abris pour la colonie féline vivant déjà sur les lieux. Je commençai par amener des niches en bois, à les recouvrir de tôles et à stériliser la majeure partie des animaux. Tout ceci bien entendu uniquement à mes frais. Alors que je tentais de donner un peu de dignité aux lieux et à la vie de ses nouveaux habitants, deux fonctionnaires de la Direction Générale de la Culture intervinrent à nouveaux pour me gêner dans ma tâche en inventant tous les problèmes possibles et imaginables (on pourrait presque employer le terme «imaginaires»), et ce avec une hostilité évidente. Je demandai au moins l'autorisation de fermer la grille supérieure qui donnait libre accès au site pour éviter l'entrée de personnes étrangères malintentionnées et la distribution des boulettes empoisonnées fatales aux animaux.

Même cela me fut refusé! Cependant, grâce à l'aide d'autres fonctionnaires beaucoup plus compréhensifs, j'obtins quand même ce qui avait été décidé de prime abord. Voici mon histoire ‘pyramidale', en tant qu'acteur principal du début de l'aventure. Il fut immédiatement évident que la présence de volontaires s'imposait: seule, je n'aurais jamais pu gérer une telle colonie. Au fil du temps, les premiers volontaires firent leur apparition. Ils sont cependant encore insuffisants aujourd'hui pour couvrir les besoins de la colonie. On demanda de l'aide et finalement, les choses commencèrent à bouger. Après six ans de requêtes, on parvint à obtenir de l'eau (qu'auparavant, il fallait amener de chez soi). On construisit les égouts, de sorte que les chats ne moururent plus noyés quand les pluies torrentielles remplissaient le site d'un mètre d'eau et que les pauvres animaux réfugiés dans les meurtrières du mur demeuraient prisonniers et mourraient.

pp whiteMais le vrai miracle se réalisa quand fut nommé Surintendant aux biens culturels et aux monuments de Rome Monsieur Adriano La Regina, qui aimait profondément les chats. Avec lui et avec le Professeur Claudio Carpano et le Docteur Franco Astolfi, responsables du site archéologique de la Pyramide, et tous les deux heureux possesseurs de chats, la colonie vécut des années tranquilles et heureuses. On construisit des abris en brique où les animaux pouvaient trouver refuge durant l'hiver pour se protéger du froid et de la pluie. Puis Villa Andreina, une pension et clinique pour animaux, apporta son soutien à la colonie en lui fournissant de la nourriture et des soins médicaux durant un an. Elle fit également don à la colonie de jolies maisonnettes en bois à insérer dans les bâtiments. Les animaux purent ainsi mieux vivre, même si le nombre de chats ne cesse d'augmenter et s'il n'y a de place nulle part pour les accueillir, spécialement en ce qui concerne les petits. Tout au long des années grâce au travail de Matilde et grâce au développement de l’activité de bénévolat , la colonie s’est agrandie. C’est grâce à ce travail et à l’appréciation qu’il a reçu, que la Surintendance aux biens culturels et aux monuments de Rome a décidé de permettre à l’association d’organiser des manifestations à l’intérieur du site archéologique de la Pyramide.

L’association ARCA, avec à sa tête Matilde, a toujours soutenu des campagnes d’adoption des chats libre, qui s’ajoutent aux adoptions à distance, par l’organisation d’initiatives qui se déroulent dans le site archéologique de la Pyramide : Les chats à l’ombre de la Pyramide, qui a lieu en mai, la Fête du chat (17 février), l’Adption Day pour l’adoption des chats abandonnés, et le Marché de Noël en décembre. L’association participe aussi en tant que sponsor à la manifestation nationale dédié aux chats, Supercatshow, et elle est aussi présente aux émissions, retransmises sur les chaîines nationales et locales, qui traitent les thèmes et le problèmes principaux liés aux chats. Les buts, lors de toutes ces occasions, sont toujours les mêmes : l’adoption des chats libres et rendre plus sensibles les gens aux principaux thèmes du monde des chats et, en particulier, à celui de la stérilisation, comme seul moyen de contenir la population des chats libres ou abandonnés. Entre aout 2009 et juillet 2012, l’association ARCA a géré la colonie féline de Villa Flora, de propriété de la mairie de Rome; depuis 2009, elle s’occupe aussi de la colonie de chats qui vivent à l’intérieur de l’aire de l’hôpital Umberto I. Enfin, depuis 2003, elle gère l’Oasis féline de Porta Portese, toujours de propriété de la mairie de Rome.

Voilà l’histoire de la colonie féline de la Pyramide et de l’activité réalisé par l’association durant les 30 dernières années grâce à l’infatigable travail de Matilde Talli.